Le poids de la lâcheté : Chapitre 5 Nouveau départ

Nouveau départ

6d50a96853070dcf9d225eef2d02e443-colton-haynes-pretty-peopleStiles frôle le surmenage. Son succès sur le tueur à la cravate a comme conséquence que ses supérieurs lui ont confié deux enquêtes difficiles en même temps. C’est la suite normale de son investissement dans son métier d’inspecteur, et également une consécration de ses efforts passés. Cependant cela tombe au plus mal avec sa vie personnelle qui implose. Difficile de ménager sa fille, quand le travail le retient tard le soir et que sa future ex-épouse ne pense qu’à sortir, se moquant bien de laisser Eden rester tard chez la voisine. Le jeune inspecteur n’arrête pas de se confondre en excuses auprès de celle qui garde la fillette. Car même si la voisine se montre très compréhensive et très accueillante pour cette enfant qui perd peu à peu ses repères, Stiles ne peut s’empêcher de penser qu’il fait un très mauvais père.

Il a pour le moment renoncé à vendre la maison de son père à Beacon Hills. Son divorce s’annonce difficile. Il ne peut pas tout affronter en même temps. Stiles est un homme droit et honnête, mais il comprend rapidement que Rachel ne reculera devant rien pour réclamer bien plus qu’elle n’a droit, commençant par discréditer le jeune policier vis-à-vis de sa fille et du voisinage. Un comble quand on sait que c’est lui qui s’en occupe presque exclusivement. Seulement sa femme a des « amis » prêts à raconter tout et n’importe quoi pour que le divorce soit prononcé en sa faveur. Comble de l’incohérence de la jeune femme, car elle ne souhaite avoir pas la garde de sa fille.

Si Stiles est brillant pour résoudre une enquête policière, il se laisse complètement abattre quand il s’agit de se défendre lui-même. Il doit sa survie à Lydia qui l’appelle un soir pour prendre des nouvelles. Au téléphone, le jeune homme s’effondre.

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Le juge des affaires familiales est une femme de la vieille école. En voyant son nom, Stiles avait immédiatement pensé que c’était perdu d’avance, car cette juge est connue pour favoriser les mères. Mais… c’était sans compter sur un Jackson Whittemore comme avocat.

Lydia apprenant ce qui arrivait à Stiles avait pris les choses en main. Jackson avait volontiers lâché quelques affaires en cours pour s’occuper de la défense de leur ami. Il avait passé la semaine à San Francisco pour monter un dossier en béton armé. Rachel, qui avait misé sur une faible défense de la part de Stiles quant à sa vie personnelle, n’avait pas prévu l’ami d’enfance. Un jeune avocat brillant, affûté et vorace comme un requin. Jackson avait épluché tous les faits et gestes de Rachel. Accumulé les preuves de son abandon manifeste de sa famille et de sa fille. Le fait que Stiles soit un policier sur la rampe ascendante jouait en leur faveur. Rachel passerait facilement pour l’épouse indigne qu’elle était réellement.

– Même pas besoin de mitonner ! S’était écrié Jackson.

– Elle a des faux témoignages disant que je maltraite Eden.

– Comme tu le dis, ce sont de faux témoignages. Je te garantis que ces gens vont regretter leurs fabulations. Je vais te faire sortir de là en héros mon pote.

– Je ne veux pas de ça ! Je souhaite juste pourvoir vivre sereinement avec Eden, avait couiné Stiles qui ne voulait pas que son divorce soit médiatisé.

Jackson avait aussi épluché les dossiers que la juge avait traités, relevant méthodiquement les cas où la mère avait été avantagée au dépend du père et que cela avait mal tourné par la suite. C’est donc totalement serein que Jackson se tient à côté de Stiles devant la juge des familles. Rachel et son avocat sont présents également pour cette audience préliminaire. Rachel étant celle qui demande le divorce, c’est donc son avocat qui expose les faits le premier. Stiles serre les dents en entendant les tords dont l’accuse son épouse. S’il ne peut nier rentrer souvent tard, tout le reste n’est qu’un tissu de mensonges. Jackson lui broie la main pour qu’il ne réagisse pas à une telle infamie. Rachel présente le visage affectée d’une mère qui se décide à regret à demander le divorce. Les hochements de tête de la juge font comprendre que sa préférence va vers l’épouse soit disant délaissée par ce père indigne d’élever son enfant. Jackson laisse passer une vingtaine de secondes dans un silence complet avant de plaider la cause de Stiles.

– Donc si j’en crois ce que nous venons d’entendre, Madame Rachel Stilinski ne verra donc pas d’opposition à avoir la garde exclusive de sa fille ? Trois cent soixante-cinq jours par an, sauf quatre semaines pour les vacances scolaires avec son père. Questionne brusquement maître Whittemore.

– Quoi ? Mais il n’est pas question que je m’occupe d’Eden ! S’écrie Rachel.

Jackson ne peut s’empêcher de sourire. La femme de Stiles est si prévisible… Rachel met d’ailleurs un moment avant de comprendre sa bévue. La juge aux affaires familiales secoue la tête exaspérée et indignée. Stiles, qui connaissait le plan de son ami, se contente de regarder le sol, se demandant encore comment il avait pu épouser une femme si égoïste. L’avocat de Rachel tente de rattraper la bourde de sa cliente, mais Jackson lui rappelle que c’est à lui de parler, et qu’à aucun moment il ne s’est permis d’intervenir lors de sa plaidoirie.

Jackson commence par citer une affaire similaire que la juge avait eu à gérer trois ans plutôt où le père avait été évincé au profit de la mère soit disant brimée. Les enfants sont actuellement en foyer d’accueil, car le jugement injuste avait coûté le travail du père qui ne peut plus récupérer ses enfants alors que leur mère est en prison pour délinquance aggravée. Le jeune avocat démonte ensuite un par un les différents faux témoignages. Deux d’entre eux se sont fait piéger quand Jackson leur avait montré une photo d’Isaac et qu’ils y avaient reconnu Stiles. Un autre était un ex petit ami de Rachel qu’elle revoyait à nouveau. Enfin, l’ami de Stiles rappelle les états de service de Stiles et apporte des preuves tangibles de son implication dans la vie de sa fille avec témoignages à l’appui de l’institutrice d’Eden qui regrette de ne jamais voir la maman de l’enfant.

– Rachel Stilinski ayant clairement énoncé qu’elle ne souhaite pas s’occuper de sa fille, poursuit Jackson, pour le bien d’Eden nous demandons que sa garde exclusive soit confiée à son père, mon client s’occupant déjà pratiquement seul de son éducation. Nous demandons également une séparation de corps immédiate toujours pour le bien de l’enfant qui perd ses repères. La plaidoirie adverse se basant presque exclusivement sur de faux témoignages, assortie à une campagne de discréditation du père dont j’ai les preuves dans le dossier fourni au greffier, il est important de mettre le père ainsi que sa fille à l’abri des manœuvres pernicieuses de la mère de l’enfant.

– Quoi !? S’écrie Rachel outrée.

– Silence ! Ordonne la juge. Vous deux suivez-moi dans mon bureau, dit-elle à l’intention des deux avocats.

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– Maître Carter j’attends des explications !

– Je… je crois que je dois revoir avec ma cliente les prétentions qu’elle demande pour ce divorce.

– Vous ne pensez pas que je vais oublier que vous m’avez présenté de faux témoignages !

– …

– Puis-je intervenir Madame la juge, se risque Jackson.

– Et vous maître Whittemore, je n’aime pas que l’on me rappelle mes erreurs passées !

– Navré Madame. Je souhaite juste souligner que mon client souhaite simplement que ce divorce se passe au mieux. Rachel Stilinski ne s’est jamais occupée de sa fille et ne le fera pas maintenant. Nous voulons bien oublier les… maladresses de procédures de la partie adverse s’ils sont d’accord pour que l’enfant vive avec son père et qu’aucune pension alimentaire ne soit versée dans un sens ou un autre. Nous souhaitons simplement que la justice entérine ce qui est déjà une réalité.

– Maitre Carter ? Questionne la juge en direction de l’avocat de Rachel.

– Je vais convaincre ma cliente que c’est ce qu’il y a de plus raisonnable en effet.

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– Tu vois, je suis aussi allé à cette école quand j’avais ton âge.

– Je ne connais personne papa !

– Mais si, tu seras dans la même classe que Claudia et Dylan.

– Ian ! S’exclame Eden en s’échappant de la main de son père pour courir vers le louveteau de Derek.

Hale junior embarque la jeune Stilinski dans la cour sans même dire un au revoir à son père, ni saluer le père de la petite. Stiles soupire en voyant cela. Toutefois il est ravi qu’Eden oublie son angoisse pour sa rentrée en milieu d’année à l’école de Beacon Hills. Le divorce, Rachel qui lui mène la vie dure et le travail qui s’accumulent ont eu raison de Stiles qui a dû se résoudre à trouver une solution pour calmer le jeu et aussi l’équilibre d’Eden. Il en a longuement discuté avec Lydia. Le choix n’était pas facile à faire, entre équilibre personnel et celui de sa fille. San Francisco est pour lui la promesse d’une belle carrière d’inspecteur avec des enquêtes d’envergures et surtout une reconnaissance à la clé. Tout le contraire de la carrière de son père, souvent jugé incapable à cause de son grand nombre de dossiers non classés, alors qu’en réalité il avait sauvé la ville bien plus d’une fois. Cependant, feu le Sheriff Stilinski ne pouvait pas se vanter de ses exploits, ni de son abnégation à gérer et maîtriser les affaires surnaturelles. Sa bravoure devait rester dans l’ombre. Stiles l’avait vu trop souvent être rongé par cet anonymat forcé et ce manque de reconnaissance. Un héros a besoin d’un peu de lumière pour continuer à se battre. Et même si Stiles n’a pas embrassé cette carrière pour recevoir la reconnaissance des autres, mais bien par conviction personnelle que c’est sa tâche, il est comme tout homme, il trouve que la gratitude d’autrui est un carburant appréciable pour avancer.

Rester à San Francisco et faire la carrière de ses rêves qui lui tend les bras, ou revenir à Beacon Hills suivre les traces de son père ? Si Lydia lui avait clairement exposé les bons et mauvais côtés de chaque choix, la décision finale appartenait à Stiles. Il avait fini par poser la question à sa fille. L’enfant du haut de ses cinq ans lui avait posé un tas de questions. Elle était un peu embêtée de s’éloigner d’une certaine Noémie, mais revoir Ian Hale lui plaisait plutôt bien.

– C’est un pirate ! Confia-t-elle à son père.

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Sa décision entérinée, Stiles était allé voir son chef pour lui expliquer sa situation et le choix qu’il prenait. Le capitaine avait été navré d’apprendre que ce jeune inspecteur qu’il considérait comme exceptionnel souhaitait retourner dans sa ville natale. Cependant il savait que son homme avait pris sa décision et l’acceptait. Trois jours plus tard, Il convoqua Stiles pour lui annoncer une nouvelle qui allait faire plaisir au jeune inspecteur.

– Stilinski ! Vue votre valeur cela me dérangerait de vous regarder gâcher vos chances ici pour un poste de simple flic dans votre bled paumé. J’ai donc fait jouer mes relations pour appuyer votre candidature à Beacon Hills.

– Merci chef ! Je ne demandais rien… Murmura Stiles.

– C’est bien votre principal souci Stilinski ! Vous ne demandez jamais rien ! Bon, le maire de Beacon Hills semble avoir placé un de ses amis au poste de Sheriff. De toute façon, même si je vous en sens capable, vous êtes trop jeune pour ce poste. Mais j’ai réussi à vous conserver celui d’adjoint que vous visiez. Votre notoriété à San Francisco a écarté le type qui était pressenti par le nouveau Sheriff. Par contre, cela fait grincer des dents. Il va falloir faire votre place. Il semble cependant que vous avez un allier parmi les adjoints du maire, ce qui est non négligeable pour votre intégration.

– Mer… Merci Chef ! Je ne pouvais pas espérer mieux !

– Par contre je ne peux rien faire contre le délai de mutation et n’y ferais rien. Cela me coûte de vous voir partir Stilinski !

– Je suis navré Chef.

Remplacer Jordan Parrish, était pour Stiles un honneur, car il avait un grand respect pour l’homme qui était mort en mission avec son père. Le travail d’adjoint était un peu différent de celui d’inspecteur, mais toujours plus intéressant que simple policier. Il avait postulé pour le poste sans grande conviction. Cependant avec l’appui de son chef et ce soutien à la mairie, il avait toutes ses chances d’obtenir le poste. Stiles se doutait bien que l’allier en question devait être Derek. Le loup était donc au courant avant lui de sa future affectation.

La nouvelle se rependit comme une traînée de poudre parmi les amis de Stiles. Ou plutôt Lydia se chargea de préparer son retour. Eden habitait chez elle le temps du retour définitif de son père à Beacon Hills. La jolie rousse avait les clés de la maison Stilinski. Elle se chargeait donc de redonner vie à cette maison qui était suspendue dans le temps depuis le décès du Sheriff. Stiles, qui venait chaque weekend, était rudement sollicité par son amie pour rendre cette maison d’homme accueillante pour une enfant.

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2 commentaires pour Le poids de la lâcheté : Chapitre 5 Nouveau départ

  1. Delile dit :

    J’ai beaucoup aimé cette histoire, un peu triste par rapport aux divorce, et pour la fille de Stiles, mais bon il faut bien une histoire que j’aime bien, merci. J’ai h^te de connaitre la suite, qui arrivera vite j’espère.

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